Biographie Julie Doucet
Julie Doucet est une illustratrice et dessinatrice de bande dessinée née le 31 décembre 1965 au Québec. Après avoir effectuée une pause d’une vingtaine d’année, elle revient avec son anthologie Maxiplotte, récompensé par le prestigieux Grand Prix d’Angoulême en 2022, qui rassemble ses premières créations.
Les débuts de Julie Doucet dans la BD
Malgré ses origines québécoises, Julie Doucet a été principalement imprégné par le style de la bande dessinée européene. Même si on la rapproche de la BD underground américaine, ses influences ont d’abord été des dessinateurs français et belges comme F’murr, Nicole Claveloux ou Chantal Montellier. Sa mère lui transmet sa passion pour la BD dès son enfance, en lui faisant lire les grands classiques de la bande dessinée (Tintin, Astérix, Philémon...). Chemin faisant, la jeune apprentie dessinatrice fait ses premiers pas dans la bande dessinée pendant ses études à l’école des beaux-arts de Montreal. Mais elle finit par abandonner les cours, préférant se consacrer pleinement à son activité d’autrice de bandes dessinés. En 1990, Julie Doucet se lance en autodidacte dans la réalisation et la production de son fanzize intitulé Dirty Plotte. A l’époque, l’industrie de la BD était encore fragile et instable comparée à ce qu’elle est devenue aujourd’hui. Les artistes manquaient de financements, que ce soit pour imprimer des pages en couleurs ou pour obtenir un papier de qualité durable dans le temps. Pour autant, Julie Doucet est déterminée à publier un numéro par mois pour son projet de publication.
Un style graphique cru au service de ses engaments
Le sujet est intime, directement inspiré de sa vie personnelle : elle dessine principalement ses rêves, ses angoisses et ses doutes en mêlant subtilement le fantastique à l’autobiographie. Elle évoque ses difficultés à trouver sa place dans la société, notamment en tant que femme travaillée intérieurement par de nombreux questionnements liés au genre. Au niveau visuel, la bédeiste fait preuve d’une démonstration de force dans son trait qui donne lieu à des mises en scène spectaculaires à propos de sujets quotidiens, parfois crus, telles que les menstruations.
Au début des années 2000, Julie Doucet ressent le besoin de faire une pause. Elle trouvait le médium de la BD contraignant. Et surtout, elle ne supportait plus être la seule femme à traiter de sujets sur la féminité de manière isolée. En 2022, Julie Doucet fait un retour remarqué sur la scène de la BD francophone en remportant le Grand Prix d’Angoulême face à Pénélope Bagieu et Catherine Meurisse pour Maxiplotte.