Biographie Jean de La Fontaine

Jean de La Fontaine est un dramaturge, conteur et fabuliste français né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry et décédé le 13 avril 1695 à Paris. S’inspirant des écrits d’Ésope, il est l’auteur qui éleva la fable au rang des genres litté...
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Jean de La Fontaine est un dramaturge, conteur et fabuliste français né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry et décédé le 13 avril 1695 à Paris. S’inspirant des écrits d’Ésope, il est l’auteur qui éleva la fable au rang des genres littéraires reconnus. Maniant la langue française avec brio, il fut élu à l’Académie française. Il est connu grâce à plusieurs fables comme La Cigale et la Fourmi ou Le Corbeau et le Renard. Les Fables de La Fontaine (1668) font désormais partie des classiques de la littérature française.

Études et premiers écrits

Jean de La Fontaine naît dans la ville de Château-Thierry le 8 juillet 1621. Il est le fils du maître des Eaux et Forêts et capitaine des chasses du duché de Château-Thierry. D’ascendance noble, il fréquente alors le collège de Château-Thierry, y apprend le latin et se passionne déjà pour les écrits antiques. Vers 18 ans, il découvre les écrits phares du XVIe siècle, comme Pantagruel (1532) et Gargantua (1534) de François Rabelais. En 1642, il part pour Paris afin de suivre des études de droit.

En 1649, il sort diplômé de son école de droit et devient alors avocat au Parlement de Paris. Dans le même temps, ses parents lui organisent un mariage arrangé avec Marie Héricart afin de sécuriser les possessions familiales. Après plusieurs années de travail, il publie L’Eunuque (1654), une pièce de théâtre de comédie qui ne trouve pas le succès. Lors d’une soirée mondaine, il fait la connaissance de Nicolas Fouquet, alors surintendant des Finances du roi Louis XIV. Celui-ci cherche à rassembler autour de lui les plus grands artistes contemporains.

 

Le maître des fables

En 1658, Jean de La Fontaine entre alors au service de Nicolas Fouquet, qui verse une pension à l’auteur en échange de poésies le mettant sur un piédestal. C’est à cet instant que l’avocat devient pleinement poète et fabuliste. Il publie Adonis (1658), un poème en alexandrins qu’il dédie personnellement à Nicolas Fouquet. Déjà maître dans l’art de faire chanter les mots, Jean de La Fontaine laisse libre cours à son imagination pour écrire Les Rieurs du Beau-Richard (1659), une pièce de théâtre. Il mêle astucieusement les contes antiques et la période contemporaine pour écrire Élégie aux nymphes de Vaux (1660) qui s’inspire du château de Vaux-le-Vicomte.

Alors que Nicolas Fouquet est arrêté par d’Artagnan le 5 septembre 1661, Jean de La Fontaine perd là son mécène qui l’a tant aidé à vivre de sa plume. Alors qu’il n’a pas encore terminé son récit intitulé Le Songe de Vaux, il tente de défendre son ami et protecteur en écrivant au roi lui-même : Ode au roi (1663). Il trouve ensuite de nouveaux mécènes auprès de la duchesse de Bouillon et de la duchesse d’Orléans, qui apprécient ses vers. Il publie alors son premier conte, Joconde (1664), qui est à la fois encensé par ses admirateurs et hué par ses détracteurs.

 

L’entrée à l’Académie française

Profitant de sa notoriété, il se tourne ensuite vers le roman avec Les Amours de Psyché et de Cupidon (1669), puis les poèmes cléricaux avec Recueil de poésies chrétiennes et diverses (1671). En 1674, il commence à travailler sur un opéra avec le compositeur Jean-Baptiste Lully, mais le projet n’aboutit pas et les deux hommes se brouillent. À ce sujet, Jean de La Fontaine publie un poème à charge intitulé Le Florentin (1674), qui met la noblesse parisienne en émoi. Il publie ensuite le deuxième tome des Fables choisies et mises en vers (1678), dédié à la maîtresse de Louis XIV, Madame de Montespan.

Les dernières années de sa vie, il diminue la cadence d’écriture, mais rédige néanmoins le pertinent Ouvrages de prose et de poésie (1685) avant de publier, quelque temps avant sa mort, le dernier tome de ses Fables choisies et mises en vers (1693). Il décède ensuite le 13 avril 1695 à son domicile situé à Paris.

 

Les trois derniers ouvrages de Jean de La Fontaine :

  • Poème du Quinquina (1682).
  • Ouvrages de prose et de poésie (1685).
  • Astrée (1691).

 

Un fabuliste passé à la postérité

À cause de son parti pris évident lors de l’arrestation de Nicolas Fouquet, Jean de La Fontaine fut tenu à l’écart des récompenses royales tout au long de sa vie. Malgré un succès grandissant auprès de ses contemporains et son entrée au sein de l’Académie française en 1684, l’auteur des Fables de La Fontaine (1668-1693) ne reçut jamais de prix pour son Œuvre non plus. Pourtant, il est aujourd’hui classé 14e parmi les noms les plus donnés aux établissements scolaires français. Plusieurs de ses vers sont même passés dans le langage courant en tant que proverbes, de « Rien ne sert de courir, il faut partir à point » à « La méfiance est mère de la sûreté ». Virtuose des mots et de la métaphore, il reste parmi les auteurs les plus étudiés dans les pays francophones avec Victor Hugo.

Aujourd’hui encore, la vie et l’œuvre de Jean de La Fontaine restent une source d’inspiration inépuisable, notamment pour le 7e art. On retrouve une adaptation de sa vie dans Jean de La Fontaine, le défi (2007) avec Lorànt Deutsch dans son rôle, ou encore La Fontaine fait son cinéma (2017), qui transpose à l’écran ses fables les plus connues.

Bibliographie

Discographie

Les œuvres liées à Jean de La Fontaine