Déjà vu

Après un attentat meurtrier à La Nouvelle Orléans, un inspecteur de police est recruté par une cellule secrète du FBI qui a accès à un procédé d'investigation révolutionnaire, une "fenêtre-temps" permettant de remonter dans le passé... Denzel Washington n'a pas le loisir de souffler dans ce thriller d'action futuriste, divertissement high-tech signé en 2006 par Tony Scott.

Après l'explosion criminelle d'un ferry qui a fait plus de 500 victimes à la Nouvelle-Orléans, Doug Carlin (Denzel Washington), inspecteur de police chevronné, intègre une cellule secrète du FBI qui a accès à un procédé d'investigation révolutionnaire, une "fenêtre temps" permettant de visionner le passé. Sa meilleure piste est une jeune femme (Paula Patton, une révélation), retrouvée morte dans le fleuve juste avant l'attentat. En la regardant vivre ses quatre derniers jours, Doug en tombe amoureux... Premier film à voir été tourné à la Nouvelle-Orléans après le passage de l'ouragan Katrina, Déjà vu débute par une entrée en matière sublime qui s'achève sur une explosion de ferry spectaculaire (Jerry Bruckheinmer est le producteur). Oubliées les images épileptiques de Domino, Tony Scott renoue avec le thriller high-tech façon Ennemi d'état, flirte avec la science-fiction et réussit une histoire d'amour improbable entre un flic solitaire et une jeune femme dont il veut désespérément empêcher la mort, programmée. On peut juger fantaisiste le concept de ce voyage spatio-temporel, mais le scénario se tient de manière cohérente, renforcé par la mise en scène rythmée et efficace (du jamais vu en matière de poursuite de voitures) et la présence solide de Denzel Washington, particulièrement séduisant, et de seconds rôles triés sur le volet (Val Kilmer, Adam Goldberg, Jim Caviezel...). Aucune raison de bouder ce divertissement haut de gamme, ludique, romantique, et captivant.

Interactivité : 4/5
On laisse vite de côté la scène coupée commentée sans grand intérêt pour se plonger dans le commentaire audio original, car entrecoupé de reportages et d'interviews. On y découvre les dessous des scènes d'action et de l'explosion du ferry, séquence dangereuse réalisée avec des cascadeurs et peu d'effets numériques. Tony Scott confie s'être battu pour privilégier l'aspect scientifique (la télésurveillance) aux effets SF plus fantaisistes souhaités par les scénaristes.
Image et son : 5/5
La qualité de l'édition rend hommage à la sublime photo de Paul Cameron et à l'impressionnant travail sur le son, essentiel chez Tony Scott.