Darkel

Avant d’attaquer la promo du nouveau Air, tout juste bouclé, Jean-Benoît "Darkel" Dunckel se permet une escapade en solitaire et démontre que tous les goûts sont dans sa nature…

Qu’on ne se méprenne pas : la parution du premier album solo de Jean-Benoît "Darkel" Dunckel, moitié de Air réputé pour sa voix haut perchée et ses mélodies irréfutables, ne signifie pas la mort du duo. Bien au contraire, Air, qu’on retrouve également aux commandes musicales du nouvel album de Charlotte Gainsbourg, vient de mettre la touche finale à un nouveau disque qu’on attend avec impatience. Mais parce qu’il a entrepris de construire son propre studio et, en les réécoutant, estimé que certaines des compositions qu’il a accumulées depuis quelques années étaient trop accomplies ou personnelles pour bénéficier d’une intervention de son acolyte Nicolas Godin, Darkel les a tout simplement réunies sur cette galette magique. Sans scrupule, sans limite, sans arrière-pensée et sans idée préconçue, le musicien à la casquette, fan de pop anglaise et de David Bowie, d’expérimentations synthétiques et de Kraftwerk, réussit un sans-faute avec ces ritournelles, tantôt enjouées, tantôt mélancoliques, d’un éclectisme musical de bon aloi. Seul point commun de ces dix titres en anglais, le ton que Darkel leur donne, 60’s/70’s et résolument moderne à la fois : c’est magique !