Poses

Rufus Wainwright se bonifie avec le temps. Trois après son premier album, il récidive dans le registre chansonnier traditionnel américain, a toujours autant d’admiration pour le cabaret et ose même quelques tentatives vers l’electro et le funk. Un artiste complet.

Tous ceux qui avaient aimé son premier album peuvent entrer dans ce « Pose » sans hésitation, ils y retrouveront les mêmes qualités d’écriture et ces chansons bien inscrites dans la tradition musicale américaine (de Randy Newman à Cole Porter).
Pourtant, entre ses deux disques, Rufus Wainwright est devenu plus gourmand et aventureux. Pour rajouter un peu de piment dans son quotidien artistique (notre homme affectionne les chansons d’amour de cabaret), il s’autorise avec la délicatesse qu’on lui connaît quelques libertés pop (California), funk (Shadows), touche de l’ electro et ose même un opéra-rock de poche (Evil Angel).
En effleurant les genres par petites touches, Rufus Wainwright complète son univers musical sans jamais tomber dans le patchwork fantaisiste et affirme un talent d’artiste complet.